Le SPORTING-CLUB d'HOSSEGOR et l'action SPORTIVE d'alfred ELuere maire d'Hossegor 1935-1972

Entreprise de distinction sociale ou de démocratisation ?

 Le Sporting-Club d’Hossegor est un complexe sportif en béton réalisé à partir de 1927 par les architectes Henri Godbarge et les frères Louis et Benjamin Gomez. Sa construction, typique du style style néo-basque, se déroule en deux phases.

 

Première phase

Elle est réalisée pour le compte de la Société Immobilière et artistique d’Hossegor. Les travaux entrepris correspondent à la partie nord-est du bâtiment jusqu’au fronton central et comprend, le cinéma dancing, les salles de jeu, la piscine, le garage à bateaux, les terrains de tennis et la pelote basque. Le sculpteur Lucien Danglade contribue à un certain nombre de réalisation dont les bas-reliefs du bar et du hall d’entrée (Plate-forme ouverte du patrimoine.https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00088385 )

 La deuxième phase

La deuxième étape se réalise pour le compte de la Société des Hôtels et Bains de mer d’Hossegor qui l’acquiert à partir de 1928. Elle entreprend les travaux correspondant à la partie Sud-Ouest du bâtiment avec son aile, comprenant notamment une salle de culture physique, un restaurant, un salon, une salle de baccara, ainsi que deux éléments non réalisés : un nouveau garage à bateaux et un port situé sous le bâtiment et en accès direct avec le canal. Ce programme court de 1930 jusqu’en 1931.

Alfred Eluère à l’origine du Sporting-Club d’Hossegor et du dynamisme d’Hossegor

La Société des Hôtels et Bains de mer d’Hossegor a été créée en 1927 à l’instigation d’Alfred Eluère (Gazette de Biarritz, 1er septembre 1927).

Mais cette nouvelle Société n’est qu’une émanation de la Société Immobilière et Artistique d’Hossegor aussi créée et dirigée par Alfred Eluère en 1925.

Il sera aussi co-propriétaire de l’Hôtel du Parc.

En 1928-1930, le golf est construit.

La construction du Casino au Sporting-Club d’Hossegor donne le signal à maintes soirées mondaines et attractions ; le roi  d’Espagne, Alphonse XIII, ainsi que plusieurs académiciens et Princes le fréquenteront.

Après la guerre et le saccage des Allemands, le Casino du mal à du mal à retrouver ses fastes d’Antan.

Destinée à être transformé, la municipalité Eluère le rachète en 1969.

 

Sport Loisir landais

piscine du sporting-club Hossegor

Le Sporting-Club de Hossegor en bref

    Où l’on retrouve encore Maurice Martin

    Mais la création de la Société Immobilière et Artistique d’Hossegor résulte de l’acquisition de la Société d’Etude des Terrains d’Hossegor, créée par le célèbre Maurice Martin et Philippe Girardet en 1921 (Gildard, 2007), dans un accord dont on ne connaît pas les aboutissant.

    Maurice Martin, journaliste célèbre, a non seulement participé aux nombreuses créations sportives promues par la Petite Gironde et son propriétaire Gustave Gounouilhou comme le Bordeaux-Paris en 1891, mais a, à de nombreuses reprises, sur son tricycle, exploré les Landes.

    C’est lui qui a donné le nom de Côte d’Argent à ce rivage landais.

     

     

    Alfred Eluère, Maire d’Hossegor, homme d’affaire et Président de la Fédération de rugby

    L’homme est hyper-actif et surtout doué en affaire. D’origine saumuroise, capitaine de l’armée, décoré de la Légion d’honneur, vient s’ancrer en 1923 à Hossegor tout en restant vivre à Paris où il gère plusieurs entreprises en même temps.

    En 1942, après une carrière sportive diverse (boxe, tennis, cyclisme, rugby il devient président de la fédération de rugby. L’homme aux convictions radical-socialiste est donc nommé par le Colonel Pascot, Commissaire à l’éducation physique et au sport dans le gouvernement du Maréchal Pétain. En accédant à cette charge de président, et dans le souci de relever la race française, il accepte la mission d’imposer le rugby à XV contre celui à XIII, interdit pour cause de professionnalisme.

    Alfred Eluère est membre du Comité National des Sports de 1947 à 1966.

    Alfred Eluère était-il Franc-maçon ? La question revient souvent au vu de son environnement fortement Franc-maçon, notamment sportif. Pour Eric Gildard, il n’était pas franc-maçon ;

    « a-t-il tenu compte des avis, des idées, des conseils des Franc-maçons, la réponse est bien évidemment positive »

    Gildard, p. 182.

     

    Le fronton du Sporting Club Hossegor

    Galerie photo du Sporting Club Hossegor

    Ressources documentaires et bibliographiques

     

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    Gildard Eric, Alfred Eluère, Le destin d’Hossegor, Orthez, Editions Lac et Landes, 2007.

    Fassolette Robert, « Ce que le XV doit au XIII. Une histoire occultée, en France plus qu’ailleurs », Football(s). Histoire, culture, économie, société, no 3 « Le rugby français et son modèle »,‎ , p. 79-92 (DOI 10.58335/football-s.497,

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    Localisation du Sporting-Club de Hossegor